TOY STORY 4 – CRITIQUE

9 ans après la magnifique conclusion qu’était Toy Story 3, Pixar nous gratifie d’un quatrième opus. La suite de trop ? On se demandait ce qu’ils allaient pouvoir raconter d’intéressant après une fin si parfaite et émouvante dans le troisième. Alors, est-ce que ce Toy Story 4 est à la hauteur des espérances ?

On va y venir. Tout d’abord, parlons de l’animation. La franchise a toujours été extrêmement inventive, et ce dès le premier film en 1995 (!). Le quatrième n’y fait pas exception et on retrouve toujours une certaine quantité d’idées visuelles à la minute, et bien sûr, le progrès technologique permet d’avoir une image de plus en plus belle, avec un niveau de détail assez stupéfiant.

La mise en scène est toujours aussi riche, exploitant à merveille les bonnes idées du scénario, en faisant naviguer le film entre différents genres : l’aventure, la comédie, le drame, mais en allant aussi flirter avec l’horreur (petit clin d’œil à Shining d’ailleurs, avec la musique de fin qui passe au tourne-disque). Josh Cooley, scénariste de Vice-Versa, s’en tire très bien et la réalisation tire profit des avantages de l’animation pour proposer une virtuosité technique toujours plus épatante.

Côté doublages, on y retrouve les habitués de la franchise et c’est encore une fois très qualitatif. Chez les nouveaux venus, on a Audrey Fleurot qui fait un super boulot sur la Bergère (qui a enfin un rôle important), Pierre Niney qui confirme sa versatilité avec le personnage hilarant de Fourchette, mais aussi Angèle, qui fait ses premiers pas au cinéma et livre une performance étonnante dans le rôle de l’antagoniste, à qui elle confère une douceur et une sobriété à la fois glaçante et émouvante. Franck Gastambide et Jamel Debbouze sont plutôt bons, si bien que je n’avais même pas remarqué que c’était eux avant le générique de fin.

Alors comme les précédents c’est toujours très rythmé, très drôle, et parfois émouvant. Si le 3ème film menait à la fin de l’histoire d’Andy avec ses jouets, ici on arrive plus à une conclusion du personnage de Woody. Le cow-boy s’interroge sur son nouveau rôle avec la petite Bonnie, sur sa capacité à être encore utile pour un enfant. Forcément, ce sont des thématiques qui peuvent parler à tout le monde, le fait de devoir se réinventer, continuer à avancer, mais aussi l’impact émotionnel d’un jouet chez un enfant, qui peut être une source de réconfort considérable.

En fin de compte ce 4ème film n’est pas une suite de trop puisqu’il raconte quand même quelque chose d’intéressant et offre une vraie conclusion aux jouets, mais il est vrai que la franchise aurait pu s’arrêter au 3ème, qui symbolisait la fin d’une époque. Mais le film existe malgré tout et arrive tout de même à se renouveler et proposer une fin complémentaire au précédent. Bravo Pixar.

A titre personnel, je me suis beaucoup amusé devant Toy Story 4, et comme à la fin du 3, j’ai versé l’équivalent des chutes du Niagara sur mon visage, donc c’est vous dire à quel point cette conclusion m’a bouleversé. C’est donc sans craintes que je vous recommande d’aller le voir, si vous êtes fan de ces films.

Bande-annonce :

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